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quelques figure de style française

version 1.0, mise à jour le : vendredi 24 mars 2000 
Stylistique et langue française : quelques conseils. 
[Les quelques conseils qui suivent concernent l'épreuve écrite de langue française moderne de la Licence, du CAPES et de l'Agrégation de Lettres Modernes. 
 
Ils seront complétés par des "fiches philologiques" donnant quelques exemples concrets.] 
 
Le Commentaire stylistique : quelques généralités. 
La réflexion sur les formes conditionne  
 
Figures de style (suite)  
Complément à la lettre A  
 
Complément du premier chapitre du petit traité de versification à l’usage des rhétoriciens de Bulle 
 
 
 
 
Avant-propos 
Les lignes qui suivent ne sont le résultat d’aucun "pompage" (Je préfère me couvrir, vu les problèmes de paternité qu’a dû résoudre Bulle) Vous trouverez mes sources ci-après, en annexes. 
 
Elle ne se veut pas exhaustive, loin de là. J’ai simplement voulu par ce biais, rendre hommage à des auteurs très friands de ces figures de style, les Oulipiens pour ne citer qu’eux (mais peu utilisées dans les romans "cyberpunk", je vous l’accorde). 
 
Avertissement 
J’ai cherché des exemples pour l’occasion. Ils valent, donc, ce qu’ils valent, vous vous en rendrez compte rapidement ! Mais ils ont le mérite, je pense, d’être explicites. Et puis, pas de souci de royalties au moins, je doute que quiconque en revendique la mater(pater)nité ! 
 
 
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A comme 
Acrostiche : n.m et adj. Vers composé de telle sorte qu’en lisant dans le sens verticale, la première lettre de chaque vers, on retrouve le mot pris pour sujet, le nom de l’auteur etc.... 
 
Il y avait sur ce site un bel exemple, on pouvait lire Sabine, je crois mais je n’ai pas réussi à le retrouver... 
 
Anadiplose : n.f En rhétorique, il existe différents termes pour définir une répétition en fonction du mot répété, de sa place dans le vers etc (épizeuxe, palillogie, polyptote, anaphore, épiphore, symbloque, épanadiplose, épanode, antépiphore, épanalepse) Cette répétition-ci concerne un mot repris au début d’une phrase qui se trouvait auparavant à la fin de la phrase précédente. 
 
Un beau matin / On vient au monde/ Le monde / N’en sait rien 
 
Antanaclase : n.f Répétition d’un mot dont le sens diffère dans ses emplois. Sorte d’équivoque. Très appréciée de G. Perec au sujet d’un vélo... 
 
Le cœur a ses raisons/ que la raison ignore 
 
Si c’est mauvais, je m’ennuie / Et si c’est bon ça m’ennuie 
 
Antépiphore : n.f Variété d’épanode. Appelée aussi refrain. Je ne vous ferai pas l’affront de donner un exemple. 
 
Antilogie : n.f Autre nom pour oxymore ou oxymoron. Appelée également « alliance de mots » en rhétorique. Enchaînement grammatical de deux mots de sens apparemment incompatibles. Inverse du pléonasme. 
 
Elle se hâte avec lenteur (la tortue de La Fontaine) 
 
Aphérèse : n.f Suppression, amputation d’une ou plusieurs lettres initiales. Lorsque cela concerne des phonèmes intérieurs, il s’agit d’une syncope ( !!). 
 
Mande pardon 
 
S’pas 
 
Figure préférée de Zazie lorsqu’elle se balade dans le métro. 
 
Apocope : n.f Chute d’un phonème ou d’une syllabe à la fin d’un mot, le plus souvent arbitrairement. 
 
Champ 
 
Calva 
 
Après mes exemples d’alcolo...des exemples plus didactiques... 
 
Alu 
 
Métro 
 
Apophonique : adj Se dit d’une rime lorsque l’on fait varier systématiquement la voyelle devant une consonne identique. Pour les afficionados de la phonologie, Jules Laforgue, dans Solutions d’automne le fait sur 24 vers... 
 
Attelage : n.m Construction d’un mot avec deux compléments qui impliquent un sens différent. 
 
Histoire de France et de s’amuser 
 
Plus tard il devint empereur / Alors il prit du ventre et beaucoup de pays 
 
 
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Annexes 
 
Mes sources 
 
Merci à mes professeurs de français, de latin et grec du :  
Collège Gasnier-Guy Années 1983 à 1987  
Lycée Blanche de Castille Années 1988 à 1990 
 
Eux seuls sont responsables donc d’un quelconque plagiat, si plagiat il y avait. 
 
Le complément des autres lettres suivront, éventuellement. 
 
 
 
 
19 janvier 2003 
 
Auteur  
Charlus  
Palamède  
 
 
 
 
 
 
 
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Il y a 3 réaction(s) à l'article [1-3]  
Cliquez sur son titre pour faire apparaitre la réponse. Double-cliquez pour la faire disparaitre. 
 
> Figures de style (suite) - 5 février 2004  
il faudrait des figures de style plus simple et mieux expliquer et toute les avoir 
 
[Répondre à cette réaction]  
 
> La rhétorique de la bibliothèque rose - 6 février 2004, par Charlus 
Essaie Oui-Oui à la plage : tu ne devrais pas y trouver de figures de style "trop compliquées". 
 
Je te conseille également, aux éditions Hatier Apprendre l’orthographe CE1 de Jean Guion ;) 
 
[Répondre à cette réaction]  
 
> Figures de style (suite) - 1er avril 2004, par Bansuri 
Figures de style 
Amusant de trouver une demande aussi truffée de fautes dans un contexte de figures de style qui demandent peut-être, quelque connaissance des Belles-Lettres. Je cite : 
 
"il faudrait des figures de style plus simple et mieux expliquer et toute les avoir" 
 
Je propose à l’auteur de cette demande de commencer par une solide étude de l’orthographe et ensuite, il pourra écrire : 
 
"il faudrait des figures de style plus simples et mieux expliquées et toutes les avoir" 
 
Naturellement il y aurait aussi quelques commentaires à écrire sur la syntaxe. Il me semble que le domaine des figures de style pourra venir ensuite. 
 
Donc, il ne "les aura pas toutes", mais il aura l’occasion d’apprendre quelques points mineurs concernant l’usage de la langue française. 
 
[Répondre à cette réaction] > Figures de style (suite) - 17 janvier 2006, par eder 
figures de style 
voici se que j’ai trouvé en cherchent sur internet j’espère qu’il fait un plus pour votre recherche 
 
Alégorie : concrétisation d’une abstraction par une image. Ex : La mort représentée par une femme avec une faux. La justice representéé par une balance. 
 
Allitération : répetition d’une consonne identique, exemple d’alitération en S dans ce vers de racine. Ex : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? 
 
Assonance : répétition d’une voyelle ou d’une diphtongue (2 voyelles) identique. 
 
Anacoluthe : rupture de construction, changement de sujet. Ex : "Vous voulez que dieu vous comble de bienfaits. Et ne l’aimer jamais" Racine. 
 
Anadiplose : répétition au debut d’une phrase, d’un vers du mot ou de l’expression terminant la phrase, le vers précédent. Ex : "Je voit bien que tout est là. Tout est là et rien n’est joué" Marguerite Duras. 
 
Analepse : retour dans le passé =/ de prosolepse qui signifie projection dans le futur. 
 
Anaphore : répetition du même mot, de la même expression au de but de vers, phase, portions de phrases se suivant. Ex : "Rome, l’unique objet de mon ressentiment, Rome, à qui revient ton bras d’immoler mon amant Rome..." Corneil. 
 
Atanaclase : utilisation du même mot avec deux sens différent. Ex : "Le cour a ses raisons (motifs) que la raison (esprit) ne connait pas."Pascal. 
 
Antiphrase : expression d’une idée par son contraire. "C’ est du joli !" pour condamner quelque chose. 
 
Antithèse : rapprochement de deux pensées, expressions, mot opposé(es) pour mieux mettre en valeur une contraste. Ex : "C’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. Voltaire 
 
Autonomase : figure par laquelle on remplace un nom commun par un nom propre utilisé comme un nom commun Ex : "Un Tartuffe" pour designer un hypocrite. "Un Apollon" pour designer un belle homme. 
 
Asyndète : supression des liens logiques dans une phrase ou entre deux phrases (souvent , le lien logique suprimé exprimerait l’opposition). 
 
C  
 
Chiasme : reprise de termes ou l’expressions se faisant écho, dans un ordre inverse, selon le schéma. suivant : Molière 
 
D  
 
Diérèse : fait de séparer, deux voyelles consécutives d’un même mot afin de pronocer deux syllabes au lieu d’une. Ex : 
 
E  
 
Ellipse : faire un raccourci en supprimant un mot, une phrase, plusieurs années dans une naration. Ex : "La saint valentin" pour la fete de la saint valentin. 
 
Epanadiplose : reprise du même terme ou d’une même expression en debut et fin de phrase ou de paragraphe ou de texte. Ex : "L’homme est un loup pour l’homme" Térence. 
 
Euphémisme : atténuation d’une idée désagréable, triste, odieuse. Ex : "Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine" André Chénier. 
 
G  
 
Gradation : succession d’idées ou de mots de plus en plus forts (souvent accentuée par un accroissement du nombre de syllabes). Ex : "Va, cours, vole et nous venge !" Corneille. 
 
H  
 
Hendiadyn : fait de dissocier un groupe de mots une idée unique en deux élément distincts, en général coordonnés. Ex : "respirer les parfums et la nuit" pour les parfums de la nuit. 
 
Hiatus : son produit par la rencontre, sans élision, de deux voyelles, l’une finissant un mot, l’autre commence le suivant. Ex : A "Agen ..." 
 
Homotéleutes : termes ayant la même terminaison. 
 
Hypallage : permuter deux élément de même fonction (adjectif en général) dans groupes de mots syntaxiquement identiques. Ex : "Ils s’en allaient sombres dans la nuit solitaire" Virgil. 
 
Hyberbate : prolonger la phrase que l’on croit terminée par un groupe nominal ou une proposition placé(e) en géneral après une virgule. Ex : " Les armes du matin sont belles, et la mer" Perse. 
 
Hyberbole : expression éxagerée, contenant souvent un superlatif. "Je te l’es dit mille fois". 
 
L  
 
Leitmotiv : retour de la même formule à plusieurs reprises dans un texte. Litote : dire le moin pour exprimer le plus Ex : Chimène disant a Ridrigue dans le Cid "Va, je ne te hais point"(= je t’aime). 
 
M  
 
Métaphore : raprochement de deux éléments liés par une analogie, comparaison sans outil de comparaison, qui crée une image. Ex : "Déjà la nuit en son parc amassait un grand troupeau d’étoiles vagabondes". 
 
Méthonimie : Désigner un objet ou une idée par un autre terme que celui qui convient, la compréhension se fait grace à une relation de cause à effet. Ex : "boire la mort" pour boire le poisson. 
 
Synecdoque : désigner le tout par une parti. Ex : "Ni les voile au loin..." pour les bateaux V Hugo. 
 
N  
 
Néologisme : création qui n’existe pas, pour repondre au besoin particulier de l’expression d’une idée. Ex : "Le coeur fou robinsonne, à travers les romans. 
 
O  
 
Oxymore : alliance de mots contradictoires (en général un nom ou un adjectif). Ex : "Cette obscure clarté qui tombe des étoiles. 
 
P  
 
Paradoxe : propos qui choque le sens commun. Ex : "L’histoire ne sert rigoureusement à rien car elle donne des exemple de tout." P Valery. Parataxe : juxtaposition de phrase sans lien logique. 
 
Paranomase : employer côte à côte des mots dont le sens est différent mais la sonorité à peu prés semblable. Ex : "grand-mère - grammaire Ex : "Aussi l’ai-je tenté. mais... tentative nulle". 
 
Périphrase : exprimer par plusieur mots ce que l’on pourrait designer par un seul mot, plus précis. Ex : Les Précieuses désignant les joues par "les trônes de la pudeur". Personnification : attribuer a un objet une attraction les propriétés d’un être animé. Ex : "L’habitude venait me prendre dans ses bras". M Proust 
 
Pléonasme : dire deux fois le même idée. Ex : "monter en haut". Prétérition : déclarer qu’on passe sous silence ce dont on parle cependant Ex : "untel pour ne pas le citer." 
 
Prosopopée : prêter la parole à une personne morte ou absente, ou à un être inanimé, personnifié. 
 
R  
 
Redondance : expression d’une idée par une serie de synonymes ou de mots au sens à peu près semblable. Ex : "Les esprits errants et sans partie" Baudelaire. S Syllepse : accord des mots en genre et en nombre non d’après les lois grammaticales mais d’après le sens. 
 
Syllogisme : argumentation logique en trois propositions qui permet cependant d’affirmer des raisonnements faux.(sophismes). Ex : -majeur : Les hommes sont mortels -mineure : Or, Socrate est un homme -conclusion : Donc, Socrate est mortel. 
 
Sophisme : raisonnement faux. Ex : -Les chats sont mortels -Or, Socrate est mortel -Donc, Socrate est un chat. 
 
Z  
 
Zeugma : rattacher à un même mot deux élémentsqui n’appartiennent pas à la même catégorie et dont l’union provoque la surprise. Ex : "Il prit du ventre et beaucoup de pays". 
 
[Répondre à cette réaction]  
 
 
 
 
> Exemple d’acrostiche - 4 février 2003, par Fabienne  
Ayé, j’ai enfin retrouvé le poême qui est un excellent exemple (bien qu’ici les lettres ne soient pas en tête) il s’agit du poême TU DISAIS de F.O.X T.R.O.T. 
 
[Répondre à cette réaction]  
 
 
 
> Figures de style (suite) - 20 janvier 2003, par michael  
je voudrais adresser de sinceres felicitations a l’ auteur de ce formidable et tout du moins tres utile, site. je suis en 1ère S et je "navigue" tres souvent sur ce site que je trouve tres bien fait. encore merci... michael lycee carnot 
 
[Répondre à cette réaction]  
 
 
 
 
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Quelques notions pour le commentaire stylistique : le discours direct et indirect, le discours indirect libre et le discours narrativisé. 
Étude de l’ironie dans un texte littéraire et analyse de la description. 
Les modes de la citation  
L'ironie, la polyphonie  
La description  
Liens  
 
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Les modes de la citation  
Qui parle ? Quel est le point d'énonciation ?  
Le discours direct  
C'est l'inclusion d'une énonciation (discours citant) dans une autre énonciation (discours cité). Les deux discours (citant / cité) restent autonomes. Chacun des deux systèmes conserve ses embrayeurs (ou déictiques), ses modalités, ses marques temporelles et personnelles. Les déictiques spatiaux (par exemple « à gauche », « à droite », « ici ») situent les objets par rapport à la présence de l'énonciateur. Le discours direct est marqué par son hétérogénéité, son mimétisme. Le tiret indique la prise de parole. La fonction de la proposition incise est d'insérer le discours direct et se caractérise par l'inversion sujet / verbe. Les guillemets ont souvent une fonction démarcative : ils sont la marque du discours cité.  
Le discours indirect  
Son critère est la subordination du discours cité au discours citant. Il reste alors un seul système énonciatif : le discours citant. Ce type de discours implique la transposition des temps, des personnes et la disparition des déictiques et des modalités de phrase (par exemple, le point d'interrogation). Le discours indirect relève de la paraphrase, de la traduction. On ne peut pas passer dans tous les cas du discours indirect au discours direct.  
Le discours indirect libre  
C'est la superposition du discours citant et du discours cité ; le discours indirect libre relève de la polyphonie. Il s'agit de parler avec les mots d'un autre et c'est une forme de citation ambiguë par nature. On a des indices de subordination sans subordination grammaticale, et des indices de discours direct. Le discours indirect libre se caractérise par l'absence de verbe déclaratif régissant grammaticalement les paroles mentionnées.  
Le discours narrativisé  
On l'appelle aussi psycho-récit. Il s'agit du récit de paroles : c'est une paraphrase lointaine, d'un résumé de paroles, d'un sommaire du contenu de l'acte de parole rapporté. Il se distingue du discours indirect par l'absence de subordonnée. Le discours narrativisé sert souvent de transition.  
L'ironie, la polyphonie  
L'ironie est délicate à analyser. La tradition rhétorique l'analyse au moyen de l'antiphrase, qui est un trope. L'ironie est délicate à manipuler : elle peut ne pas être comprise (cf. les textes de Montesquieu sur l'esclavagisme). On peut noter que l'antiphrase n'est pas toujours présente dans l'ironie. L'approche de l'ironie comme citation, comme phénomène polyphonique est plus intéressante.  
Définition de l'ironie : le locuteur présente l'énonciation comme exprimant la position d'un énonciateur dont il se démarque. Souvent, le discours indirect libre est le lieu de l'ironie. Toute ironie peut s'analyser comme un phénomène de mention. L'ironie est une figure : à un signe correspondent deux sens.  
La polyphonie peut être appréhendée de cette façon : une voix dit A (qui a souvent une valeur absurde) mais ne le croit pas. Quelqu'un croit à la valeur A : celui-ci est la cible, c'est-à-dire celui qui prend sur lui la valeur de vérité de ce qui vient d'être dit (l'énoncé).  
—› Tout discours est polyphonique : derrière une énonciation, il y a plusieurs personnes : l'écrivain, le personnage et celui qui prend sur lui la valeur de vérité de l'énoncé (la cible).  
La description  
Elle interrompt la narration et est inséparable d'un risque majeur : elle peut ne pas être lue par le lecteur. La légitimité de la description relève de sa brièveté. La description introduit de l'arbitraire : la narration suppose un ordre et non pas la description. (Valéry)  
Dans un texte romanesque, la description a rarement une valeur documentaire. il s'agit plutôt de donner un cadre au récit. La description est l'art du détour : elle permet d'aborder des questions obscures, difficiles. Elle peut ne pas avoir de limites (cf. Perec).  
Dans le roman du XIXème, la description devient importante (réalisme —› peinture du milieu). Elle est toujours un passage virtuose dans la mesure où elle fait apparaître la richesse du lexique. Dans le Nouveau roman, la description se détache de la trame narrative.  
—› Comment la description s'intègre-t-elle dans la narration ? Pourquoi intervient-elle à un moment donné ?  
—› Qui voit ? De quel point de vue ?  
—› Qu'est-ce qui fait d'un texte un texte descriptif ? Quels sont les motifs de la description ?  
—› Quelles remarques peut-on faire quant au travail sur le lexique ?  
—› Comment la description est-elle construite ? Quel est son sens ? Quelle séduction apporte la description ? Quelle est l'intention de l'écrivain ?  
—› La question de la focalisation : toute description se fait à partir d'un certain point de vue.  
—› Dans la narration traditionnelle, il y a un mensonge : celui de la fiction (romanesque). On pose ce qu'on lit comme n'appartenant pas au réel : lorsque nous lisons un roman, il existe en fait une intentionnalité initiale : nous posons les choses en tant que fiction.  
—› Il existe deux valeurs dans le concept de la description : celle de décrire le réel de manière la plus exacte possible, et sa valeur heuristique : sa capacité de dévoilement, sa capacité à faire apparaître quelque chose, à faire parler le réel. Le narrateur omniscient est un regard qui prétend tout connaître. Il a été une évidence narratologique dans l'histoire du roman.  
Décrire, c'est énumérer. Pour Hamon, l'énumération relève d'un effet de liste.  
Fonctions de la description :  
Création d'un effet de réel (par l'hypotypose : figure de style consistant à décrire une scène de manière si frappante, qu'on croit la vivre) : il s'agit de montrer, faire voir, ouvrir un champ de connaissances.  
Ancrage du récit dans un contexte concret ; il y a sentiment de véracité.  
Fonction symbolique : la description permet de dire autre chose, pour remplacer du récit, pour remplacer de l'analyse. Il s'agit d'une fonction analogique : la description devient une métaphore d'autre chose.  
Fonction poétique : la description fait lever chez le lecteur un ensemble de sentiments sur tout ce qui enveloppe le texte. La description compense en quelque sorte la trahison propre à l'écriture. La description sert à dire une synthèse dans la mémoire du romancier. Elle remplace une page analytique. Elle transmet un vécu dans sa totalité. Dans la description, en effet, l'écrivain se bat pour repousser les limites du dicible. L'écriture de la description est très proche de l'écriture poétique. En somme, la description peut avoir plusieurs fonctions : une fonction symbolique, iconique (ressemblance stricte), indicielle (métonymique).  
Lire la description :  
Lire le littéral dans la description (lexique, figures, style, etc.)  
Y a-t-il un ordre dans la description ? Le regard va-t-il du haut vers le bas ? Du plus apparent au moins apparent ?  
Fonction de la description : est-on face d'un style simple, moyen, sublime ? Qu'est-ce qui est décrit ? Des objets de la vie courante ? Des choses de la vie intellectuelle ? S'agit-il de choses de l'ordre de la nature ou de la construction humaine ?  
 
 
 
 
Philippe Hamon, Du Descriptif, Hachette, 1993. 
Philippe Hamon, L'Ironie littéraire. Essai sur les formes de l'écriture oblique. Hachette Littérature. 
Sebbah, Le Texte descriptif, Magnard, 1996. 
F. Mercier-Leca, L'Ironie, coll. « Ancrages », Hachette Éducation,2003. 
 
 
 
Le discours rapporté  
 
 
L'ironie sur Fabula.  
Sur la polyphonie  
Lire le cours « Dialogisme et polyphonie » sur le site Unige.ch/lettres/.../dialogisme/...  
La page présente aussi une bibliographie.  
Sur la description  
Lire le cours « La description » sur le site Unige.ch/lettres/.../description/...  
Vous pouvez aussi suggérer un site ou des pages qui concernent les modes de la citation, l'ironie et la polyphonie, la description en littérature dans l'annuaire.  
 
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étroitement le travail interprétatif et le jugement esthétique : du va-et-vient des procédés à leur signification naît l’explication de style. On attend donc l’inventaire (judicieux et pertinent) des moyens d’expression, inséparable de l’analyse des effets ainsi obtenus. Cela devrait éviter deux sortes de défauts : 
 
La paraphrase (plus ou moins psychologisante) sans " anatomie " des procédés langagiers,  
La rédaction trop schématisée, qui disperse les traits caractéristiques du texte au lieu d’en montrer la cohérence profonde.  
Les jurys de concours ont distingué trois types de compositions qu’ils jugent adéquats : 
 
Une organisation qui décalque celle du texte : on peut s’intéresser successivement aux constituants majeurs du texte (récit, description, dialogue, monologue, …), tenter d’en dégager l’architecture singulière (phénomènes de continuité et de correspondances, phénomènes inverses de contrepoints et d’opposition, …)  
Une analyse qui " filtre " le texte au travers d’une série de rubriques (choix et rôle du lexique, distribution et mouvement des phrases, identification et fonctionnement des rythmes, jeu des figures, …). La grille retenue doit s’adapter aux enjeux spécifiques du fragment étudié.  
La recherche de deux ou trois axes directeurs susceptibles d’orienter et d’organiser au mieux l’étude de détail : ce plan donne en général d’excellentes études stylistiques.  
Travail préalable 
Dresser, pour les œuvres au programme, une typologie des catégories de textes. 
 
Fixer les paradigmes des genres littéraires dont relèvent les œuvres au programme. 
 
Acquérir de solides notions d’analyse pour les procédés langagiers : syntaxe, lexique, figures, voire rhétorique (la grammaire RPR) est bien documentée, mais à compléter par le Gradus pour les figures et la rhétorique (il existe aussi un que sais-je ? sur les figures de style, d’usage commode). 
 
La (les) question(s) de syntaxe 
Il faut mettre à profit les années précédant les concours pour renforcer, voire acquérir des connaissances grammaticales. Il est souvent conseillé de constituer des fiches sur les parties du discours, les fonctions, des questions de morphologie, … et de les confronter à des corpus variés. 
 
Traiter la question de syntaxe répond à certaines exigences : 
 
Un inventaire exhaustif des occurrences, ou un recensement complet des catégories d’emploi (si les occurrences sont trop nombreuses). Il convient de justifier l’établissement du corpus, les critères de classement. Il est bienvenu de proposer une réflexion argumentée pour les occurrences qui " posent problème ", voire quant aux critères définitoires eux-mêmes (la catégorie des " indéfinis ", par exemple, est fort discutable : on attendra que vous proposiez un classement plus judicieux).  
Organiser méthodiquement " l’exposé ", selon le classement qui paraît le plus opératoire : selon les rubriques d’une grammaire d’usage, selon le corpus textuel,… Il faut toujours commencer par une description précise du fait langagier étudié (définition, typologie,…).  
Penser aussi aux enjeux de la question : discuter l’existence d’une catégorie communément admise, percevoir le maintien d’archaïsmes ou au contraire l’émergence d’un nouvel état de langue, relever un " tic " d’écriture de l’auteur,…  
Utiliser une terminologie claire, convaincante, précise et cohérente (si vous vous référez à plusieurs grammaires, veillez à bien intégrer leurs apports dans votre développement)  
Question de lexique 
Travail préparatoire 
Lire les œuvres au programme avec vigilance, en prêtant attention au lexique (pour Proust, il faudrait commencer au plus tard en décembre). Il est souvent conseillé d’établir des fiches pour les mots jugés essentiels. 
 
Qu’attend-on ? 
Dans l’idéal : 
 
Le sens contextuel du mot, en relation avec le micro-contexte (caractérisation, détermination, quantification, … voire avec le macro-contexte : comparaison avec une autre occurrence, antonymie en contexte, … Tout ce qui concourt à élucider précisément le sens de l’occurrence à étudier mérite examen.  
La polysémie du mot (en langue). En synchronie, il est fructueux de dégager le " signifié de puissance " pour ordonner les acceptions, illustrées par des citations et exemples. En diachronie, il peut être utile d’esquisser l’étude historique de l’évolution de la signification (pour La Fontaine, il faudra proposer des perspectives " jusqu’à nos jours " : la consultation du T.L.F., si elle est possible, facilite cette " mise en perspective ").  
Il peut être judicieux également de situer le mot :  
Par rapport à une famille morphologique (surtout s’il s’en est écarté : succès / succession), ou s’il comporte une particularité orthographique ou étymologique (frêle / fragile).  
Par rapport à sa " famille " sémantique : le distinguer de ses quasi-synonymes, le comparer avec ses antonymes, ce qui permet de fixer les nuances d’emploi.  
Du point de vue syntagmatique (pour les verbes surtout, dont les " constructions " diffèrent selon l’acception ; pour les adjectifs dont le sens varie selon qu’ils ont ou non un complément déterminatif : digne de / digne).  
Le jour de l’épreuve, il n’est pas possible (vu l’enjeu) d’être exhaustif. On attend surtout un point de vue pertinent, une description claire et précise de la signification (en langue) et du sens en contexte. La fréquentation assidue des œuvres, des dictionnaires, de manuels de lexicologie, et la constitution de fiches sont  

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Modifié en dernier lieu le 23.10.2006
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